Ce n’est pas la première fois que j’utilise le suivi et réglage à distance. C’est pourquoi je suis consciente de l’importance de plusieurs facteurs pour le bon fonctionnement des rendez-vous virtuels entre mon audioprothésiste et moi. J’ai besoin d’une bonne connexion Internet, le téléphone portable doit être suffisamment chargé. Et bien sûr, les appareils auditifs doivent être connectés au smartphone via Bluetooth.
Comme je connecte normalement mes appareils auditifs avec mon ordinateur, j’éteins généralement le Bluetooth de celui-ci au préalable pour éviter toute interférence pendant le rendez-vous. Je place également l’écrin de charge de mes appareils rechargeables juste à côté de moi, car il faut parfois les éteindre et les rallumer pendant la session de réglage à distance. C’est plus facile et rapide de le faire avec l’écrin de charge qu’à main via le bouton de l’appareil.
« Je suis prête », dis-je finalement et mon audioprothésiste se connecte à mes appareils Marvel dans son bureau de Versailles, à environ 25 km de chez moi, pour vérifier les réglages et corriger les petites erreurs. « Il y a également une nouvelle mise à jour du programme. Je vais aussi le mettre à jour », dit l’audioprothésiste. Je la regarde sur mon portable pendant qu’elle manipule la souris, vérifie et met à jour les paramètres de mes aides auditives. C’est presque comme si j’étais là avec elle dans son cabinet. Sauf qu’aucun d’entre nous n’est obligé de porter un masque, car nous sommes toutes les deux seules dans des lieux séparés.
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La situation compliquée autour de la COVID-19 m’a bien motivé à utiliser plus souvent le réglage à distance avec l’application myPhonak. Comme je ne possède pas de voiture et que j’utilise les transports en commun pour me rendre chez mon audioprothésiste, non seulement je gagne 50 minutes de temps de trajet, mais en plus je ne m’expose pas aux risques dans le métro et le RER. Pour moi, la connexion à distance est actuellement la solution la plus sûre pour se protéger et protéger les autres. Le fait de ne pas porter un masque apporte aussi l’avantage d’une meilleure compréhension entre elle et moi. Les échanges oraux sont plus simples.
Deux premières tentatives ont été nécessaires jusqu’à ce que nous réussissions à faire fonctionner parfaitement le réglage à distance. Mais mon audioprothésiste et moi n’avons pas été dissuadés par cela. Maintenant que cela fonctionne parfaitement, nous sommes une équipe bien rodée. « Avez-vous des questions ou des demandes », me demande-t-elle à la fin. « Oui, mon nouvel embout d’oreille à droite est encore un peu serré. « Sur le téléphone portable, je peux voir mon audioprothésiste rire : « Pas de problème, on peut changer ça. Mais vous devrez venir dans mon bureauphysiquement. On va faire un rendez-vous toute de suite. » La prochaine fois, je retournerai donc à Versailles. En transports en commun, avec masque et gel hydroalcoolique.