L’acouphène est souvent décrit comme un tintement dans les oreilles. C’est un signe de lésion auriculaire ainsi que de perturbation de la transmission et du traitement du son au niveau du cerveau.
Ces sons agaçants peuvent en outre déstabiliser le quotidien d’une personne, car ils créent un bruit de fond qui peut entraver l’écoute.
En mai 2020, lors du premier confinement lié au COVID-19, j’utilisais mes oreilles en permanence. Je produisais de la musique, je travaillais sur de la vidéo et je mixais. Mon but était de rester actif et productif. Avant cela, il m’était déjà arrivé d’avoir des épisodes acouphéniques à la suite d’une représentation ou d’un concert. Mais cette fois-ci, c’était complètement différent. J’avais même des vertiges.
Ces épisodes se produisaient régulièrement tout au long de la journée. Quinze jours plus tard environ, je suis allé au lit et c’était là, ce léger bruit blanc constant. Je me suis mis à paniquer. Mon anxiété est montée en flèche, je n’arrivais plus à dormir. J’ai consulté différents audioprothésistes et ORL qui, après m’avoir fait passer un test auditif, ont remarqué une légère baisse dans les fréquences moyennes et élevées. Ce n’était pas suffisamment grave pour que je m’en aperçoive, mais c’était suffisant pour que mon cerveau se mette à créer ce bruit fantôme. Les spécialistes m’ont alors dit qu’ils ne pouvaient rien y faire. J’ai donc dû me lancer dans mes propres recherches.
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Souffrir d’acouphènes a considérablement altéré ma vie en général. J’ai dû m’adapter à ce nouvel environnement sonore, limiter mon exposition aux sons forts et protéger mes oreilles pour éviter tout dommage supplémentaire. Mon parcours acouphénique a connu ses hauts et ses bas. Au début, j’avais peur d’aggraver la situation, je me suis donc isolé des sons forts et j’ai arrêté d’utiliser des écouteurs et de mixer. J’ai commencé à développer une phonophobie et j’ai aggravé l’hyperacousie dont je souffrais déjà. Cela a également affecté ma santé mentale, car la musique avait toujours fait partie de ma vie jusque-là.
Avec le temps et la levée progressive des restrictions liées au COVID, je me suis lentement réexposé aux sons environnementaux et j’ai recommencé à mixer en faisant quelques ajustements. Traverser cette épreuve m’a permis d’apprécier plus que jamais mon audition. Souffrir de troubles auditifs est une expérience difficile à vivre mais je pense être enfin sur la voie de l’acceptation.
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Le plus dur à accepter dans mon cas, c’est d’avoir moi-même provoqué mes acouphènes en écoutant de la musique trop fort sans protéger mes oreilles. La culpabilité et la colère à mon encontre et à l’égard de la société ont été un combat quotidien, car il est possible d’être collectivement plus prudents en matière de protection auditive. Pour mieux supporter mes acouphènes, j’ai eu envie de m’impliquer dans la sensibilisation aux troubles auditifs et la défense des personnes malentendantes. Je me suis lancé dans le bénévolat et j’ai participé à la création de l’initiative Down and Loud destinée à sensibiliser l’industrie musicale à la protection auditive.
Pour finir, j’ai rejoint la communauté HearingLikeMe en tant que monteur vidéo/responsable YouTube. J’y ai découvert une formidable communauté en ligne et un endroit ou je peux avoir un véritable impact sur la vie des gens en créant des contenus pertinents et en les aidant à surmonter les différentes difficultés liées à la perte auditive et à la gestion des acouphènes.
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S’il n’existe aucun traitement curatif contre les acouphènes, il existe en revanche des possibilités de traitement.
« La meilleure façon de contrer un acouphène selon Phonak consiste à réduire le rapport entre les bruits indésirables et les sons qu’on souhaite vraiment entendre ».
Pour ce faire, on peut recourir à la thérapie sonore, une technique qui consiste à fournir des sons adaptés aux acouphènes afin d’enseigner au cerveau à reclasser les sons qu’il entend. C’est un traitement largement répandu qui possède différents échelons. Les systèmes de masquage des sons, les aides auditives, les dispositifs et autres applications peuvent être utilisés à cette même fin.
Portée 24 h/24, Phonak Lyric fait partie de ces aides auditives qui peuvent aider à gérer les acouphènes. Phonak affirme qu’elle réduit plus rapidement la gêne occasionnée par les acouphènes et soulage plus que les aides auditives portées quotidiennement.