Un jour, lors d’une interview, un jeune homme portant un implant cochléaire m’a dit qu’on le questionnait souvent dans la rue. Les passants étaient attirés par cet appareil qu’ils ne connaissaient pas. On lui demandait si il était garde du corps ou bien même, employé par les services secrets. Cela l’amusait beaucoup et il en concluait « C’est cool d’être un Cyborg ».
Jusqu’à présent, je ne comprenais pas grand-chose à ce témoignage. Un cyborg, tel un robot de science-fiction ? Seulement parce qu’on a un appareil auditif ? Pour moi, le port d’un appareil auditif est devenu une chose habituelle depuis longtemps. Je ne remarque presque plus qu’il est sur et dans mon oreille.
J’utilise les caractéristiques techniques et les connexions numériques surtout pour des raisons professionnelles, c’est pourquoi mon appareil n’est généralement connecté qu’à l’ordinateur. J’écoute encore de la musique de manière traditionnelle et je préfère encore téléphoner avec le téléphone à l’oreille, mais j’ai rapidement eu l’occasion de faire une nouvelle expérience via la connexion Bluetooth.
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Cet été, je me suis rendue à l’exposition d’art Palais Augmenté 2, à Paris. Dans cette exposition Grand Palais Éphémère, situé près de la Tour Eiffel, il n’y a à première vue absolument rien à voir. L’immense hall est vide, les œuvres d’art sont créées virtuellement.
Grâce à un QR code et à une application spéciale qu’il faut télécharger au préalable, d’immenses œuvres d’art surgissent comme par magie grâce à la réalité virtuelle. Elles flottent dans le hall. Elles ne sont visibles que si l’on explore le hall avec son smartphone. L’année dernière déjà, cette exposition m’avait fascinée, mais cette année, une expérience acoustique est venue s’ajouter au plaisir visuel de l’art. Chaque œuvre d’art avait sa propre musique ou son enregistrement sonore, qui ne pouvait être entendu qu’à travers le smartphone.
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Pour permettre aux visiteurs de vivre cette expérience acoustique virtuelle, des hôtesses distribuaient des casques à tous ceux qui n’avaient pas leurs propres écouteurs. J’avais connecté depuis un certain temps mes appareils auditifs à mon smartphone et j’entendais déjà dans mes oreilles la musique sur laquelle un robot de plusieurs mètres de haut dansait dans les airs. Des objets flottaient autour de lui.
Alors que j’admirais l’œuvre d’art, l’hôtesse s’est approchée de moi et m’a tendu un écouteur. « Merci, je n’en ai pas besoin », lui ai-je répondu. Elle a eu l’air étonnée et m’a à nouveau présenté l’appareil en insistant : « Mais sinon, vous n’entendez rien » Lorsque je lui ai expliqué que j’étais malentendante, que je portais un appareil auditif et que je l’avais déjà connecté à l’application, elle était dubitative.
Elle m’a redemandé : « Vous l’entendez vraiment ? On ne voit rien du tout ». Je me suis contentée d’acquiescer, la laissant à la fois stupéfaite et un peu perplexe.
Pendant ce temps, tous les autres visiteurs autour de moi se battaient avec des câbles d’écouteurs ou mettaient leurs écouteurs sans fil dans les oreilles.
Je me suis promenée d’une œuvre à l’autre en toute tranquillité, j’ai entendu des chiens virtuels aboyer et des champignons virtuels éclater dans un souffle. C’est comme si je faisais partie de ce monde virtuel. Un cyborg ? Pas vraiment… ah… peut-être un peu quand même ! Après cette expérience, j’ai compris ce que voulait dire le jeune homme porteur d’implant cochléaire.
J’ai savouré ce moment avec grande joie.
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